La L3 : l'aboutissement d'une aventure

 

Plus qu'un an.

Je vois arriver le bout du tunnel. Je parle bien d'un tunnel, car au cours de mes trois années, j'avançais à tâton sur un chemin pourtant tracé, sans remarquer à quel point le temps filait, mais trouvant une forme de satisfaction de traverser ce tunnel, certes effrayant, mais éclairé par des lumières.

 

Le parrainage

 

Lors de cette troisième année , je m'investis dans une mission que j'apprécie beaucoup, à savoir : le parrainage.

J'avais bénéficié d'une marraine en première année qui m'avait permis de trouver le droit chemin en ces débuts de fac.

En l'espèce, je parraine un ami étant en L3 d'histoire, mais ayant choisis d'effectuer une L1 de droit en parallèle dans un objectif très précis.

Ensemble nous travaillons à la bibliothèque, je lui apprends chaque type de méthodologie, jette un coup d’œil à ses devoirs maison quand il y a besoin, lui explique les procédures, et lui dépeint le profil d'un juriste.

Il n'est pas aisé pour un historien de s'adapter à une autre méthode de travail, mais je vois rapidement les progrès de mon filleul.

Dans cette mission, je réalise le package accumulé en ces trois années de droit, l'esprit de synthèse et l'esprit critique que j'ai pu aiguisé, mais aussi ma faculté à prendre part à des conversations en société et prendre parti sur des arguments fondés.

 

Et alors cette L3 ?

 

Cette année, j'ai choisis l'option privée, déterminée à entrer en master de communication / marketing l'année prochaine.

Le premier semestre fut parsemé d'embûches. On attend de nous d'être des adultes, de futurs élèves de master de droit.

Je réussis à me faufiler, cherchant à trouver l'équilibre entre toutes mes activités, et valide  mon premier semestre avec de la marge de quelques points. Je découvre à l'occasion des résultats mes compétences anglophones, en voyant ma jolie moyenne en anglais.

Je découvre également un goût assez prononcé pour l'histoire des idées politiques, et m'intéresse au droit social.

De nature à m'emmêler les pinceaux, à la fin de ma licence, j'ai appris à ordonner mes idées, les lier entre elle : mon esprit est un perpétuel schémas, ma tête, génératrice de plans. Mon langage joue avec des mots complexes dans ma bouche, mes copies, mes chansons.

Que ce soit dans ma famille, ou dans mon entourage, j'explique le droit, la méthode, je passe au viseur la moindre procédure ou acte que j'aurai pu étudier en cours. En trois année, j'ai façonné un esprit de juriste sans même m'en rendre compte, et réalise la force de celui-ci par la maturité acquise lors de ces années de faculté.

 

Le droit m'a appris la persévérance par le goût de travailler, la faculté de toujours trouver des solutions, quand bien même la matière nous déplaît et nous apparaît complexe. Et les contextes actuels font apparaître la patience et la lutte contre la flemme que je tente tant mieux que mal d'acquérir depuis mes débuts.

 

Je suis redevable à la prestigieuse faculté d'Aix-en-Provence de la citoyenne que je suis, et de la future travailleuse que je serais. Je quitte vos pavés, les bagages bien remplis.